Ath
Eglise Saint-Julien
Principale paroisse de la ville d'Ath, l'église Saint-Julien est le siège d'une importante vie musicale par la présence d'une maîtrise placée sous la direction d'un maître de musique. Son clocher sert de beffroi à la ville et abrite un carillon.
Des hommes associés
Des musiques associées
Située en-dehors de la ville, l'église paroissiale Saint-Julien est transférée à l'intérieure des remparts en 1393. Depuis la fin du XVe siècle, la présence d'un écôlatre favorise l'entretien d'une maîtrise et le développement de l'activité musicale. En 1610, Jean Zuallart précise : « En icelle Eglise se chantent iournellement les heures canoniales, et es iours solemnels avec orgues, et musique honnorablement, ores qu’il n’y a college de Chanoines, ains seulement un Pasteur, (et celui d’a present se nommé Maistre Philippes le Grand, natif de la Ville, personnage docte et Licentié en la saincte Theologie), assisté des Vicaires et Chapellains, lesquelles heures furent institues lan 1478. »
En 1750, d'après le témoignage de Gilles-Joseph De Boussu, l'effectif musical de la paroisse se compose ainsi : « Le Clergé est composé du Curé, de deux Chapelains, dont l’un est rural de pratique, pour le besoin du Ban-lieuë ; dix vicaires, un grand Vicaire, un Maître de Céremonie, quelques Cantuaristes obligés au Chœur Dimanches, & Fêtes, & sept Enfans de Chœur. Parmi ces Vicaires, sont compris le Maître de Musique, un Sacristain, un Clerc, qui tous assistent aux Heures Canoniales. »
Le 28 février 1770, Jean-Louis Pranger, maître de chant à l'église Saint-Martin, supervise le concours de recrutement d'un nouveau vicaire. Quatre concurrents sont auditionnés : « Mr Du Cornet, prêtre, Mr Cauchie, prêtre, Mr Sénéchal, prêtre, tous trois de ce diocèse et de la domination de Sa Majesté et Monsieur l'abbé Liégeois ». Mr. Sénéchal remporte le concours.
Auteur(s) de la fiche : F. Guilloux (18 mars 2014)
J. Zuallart, La Description de la ville d’Ath, Ath, J. Maes, 1610, p. 36-37. |
Procès verbal de la réception du carillon d'Ath (30 décembre 1717). |
Sentence du Conseil Souverain d'Hainaut pour le paiement à Guillaume Witlock du carillon de la ville d'Ath (8 janvier 1718). |
G.-J. De Boussu, Histoire de la Ville d’Ath contenant Tout ce qui s’est passé de plus curieux depuis son origine 410 jusques 1749, Mons, J.-B. Varret, 1750, p. 155-157. |
E. Fourdin, « La tour et le carillon de Saint-Julien à Ath », Annales du Cercle archéologique de Mons, 7 (1867), p. 97-164. |
J.-P. Felix, « Et si l'on riait un peu... », L'Organiste, 153 (2007), p. 11-13. |
C. Warnier, Les instruments campanaires et l’environnement sonore à Ath dans la première moitié du XVIIIe siècle (1701-1748), Mémoire de master, Université catholique de Louvain, 2011. |
Auteur(s) de la fiche : F. Guilloux (18 mars 2014)