Maroilles
Abbaye Saint-Pierre
Abbaye bénédictine fondée vers 650 sur les bords de l'Helpe Mineure active jusqu'à la Révolution française. A son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècles elle est le lieu d'une importante activité musicale.
Des hommes associés
Des musiques associées
L'église abbatiale possède des orgues depuis la fin du XVIe siècle. L'instrument est reconstruit une première fois en 1664 et une seconde en 1725. L'instrument est aujourd'hui conservé dans l'église Sainte-Marie de Maroilles.
En 1664, sous l’abbatiat d’Alexandre de Brissy (1645-1669), la communauté entreprend la construction d’un nouvel orgue en remplacement d’un plus ancien datant sans doute de la fin du XVIe siècle. Dans les décennies qui précèdent, les livres de comptes attestent en effet de nombreux travaux de réparations sur l'ancien instrument dont des répartations aux soufflets en 1655 et 1663.
Les travaux du nouvel instrument sont confiés à deux facteurs d'orgues, frères carmes au couvent de Valenciennes : les fr. Mathieu et Sébastien. L'ancien orgue est conduit à Valenciennes pour être fondu à nouveau. Les religieux s'entourent des conseils d'organistes valenciennois : Jean Le Kat et un chanoine de l'abbaye Saint-Jean-Baptiste.
Les livres de comptes font aussi état de la présence d'autres instruments de musique dans les années 1664-1667 comme un dessus et une basse de viole envoyés à Valenciennes pour être réparées et d'une « espinette » que l'on va quérir à Landrecies. On achète de même des partitions musicales à Valenciennes et à Amiens et l'on rémunère des musiciens extérieurs : « trois musiciens de Valen[ciennes] estant venus chanter à la St. Humbert » (1666), « un superius de Cambray pour avoir chanté la musique à la Ste-Croix ». Un certain Camus de Valenciennes est de même rémunéré « pour avoir composé un motet de saint Benoist et avoir venu chanter à lad. feste » (1667). Celui-ci est encore rémunéré « pour avoir venu de Valenciennes chanter aux prémices de Dom Jean ».
Un frère Jean, organiste du couvent, semble avoir veiller à entretenir une haute qualité musicale de 1664 à 1683, dates au cours desquelles des frais sont déboursés pour des réparations aux cordes de son épinette et pour la commande de papier réglé à musique.
Auteur(s) de la fiche : F. Guilloux (5 février 2014)
Lilles, Archives départementales du Nord |
11 H 241 11 H 242 11 H 243 11 H 244 11 H 245 11 H 246 11 H 247 |
M. Vanmackerlberg, L’Orgue de Maroilles. Chroniques et Mélanges (Paris : s.n., 1977 ; coll. Cahiers et Mémoires de le l’Orgue, 18), p.1-36. |
N. Dufourcq, Le livre de l’orgue français. 1589-1789. Tome I. Les sources. Documents inédits sur l’Orgue français (Paris : A. et J. Picard, 1971), n°439, p. 414-416. |
N. Dufourcq, Le livre de l’orgue français. 1589-1789. Tome II. Le Buffet. Fascicule I. Des origines à Henri IV (Paris : A. et J. Picard, 1968), p. 136-137. |
N. Dufourcq, Le livre de l’orgue français. 1589-1789. Tome III**. La facture. Du Préclassicisme au Préromantisme (Paris : A. et J. Picard, 1978), p. 82, 107, 120, 148, 163, 175, 196. |
Auteur(s) de la fiche : F. Guilloux (5 février 2014)